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Dehors les méchants fumeurs!

Depuis quelques jours on nous martèle à la télé qu’à partir du 31 mai nous n’aurons plus le droit de fumer dans les endroits publics comme les restaurants et les BARS.

Je fume mais je peux comprendre qu’un non-fumeur ne veut pas que je lui expire ma fumée en plein visage. Il fût un temps où moi non plus je ne fumais pas et cela me dérangeait. Donc, je suis d’accord pour la tolérance 0 dans les restaurants mais pour ce qui est des bars je ne suis pas tout à fait d’accord avec le concept. La nourriture c’est une question d’arômes qui ne sont pas mises en valeur avec de la fumée de cigarettes. Quant à l’alcool, tous les fumeurs vous le diront, il se marie particulièrement bien avec le tabac

Je pense qu’en conséquence de cette loi, les fumeurs vont sortir des établissements pour aller fumer dehors. À New York, o une loi semblable a été passée, les gens se sont mis à encombrer les rues, bloquant le passage Depuis quelques jours on nous martèle à la télé qu’à partir du 31 mai nous n’aurons plus le droit de fumer dans les endroits publics comme les restaurants et les BARS.

Je fume mais je peux comprendre qu’un non-fumeur ne veut pas que je lui expire ma fumée en plein visage. Il fût un temps où moi non plus je ne fumais pas et cela me dérangeait.

Donc, je suis d’accord pour la tolérance 0 dans les restaurants mais pour ce qui est des bars je n’arrive pas à avaler le concept. La nourriture c’est une question d’arômes qui ne sont pas mises en valeur avec de la fumée de cigarettes. Quant à l’alcool, tous les fumeurs vous le diront, il se marie particulièrement bien avec le tabac.

Une chose est sûre, ça ne sera plus pareil. Ça enlèvera de l’ambiance.

Pour aller dans des arguments qui relèvent de la démocratie individuelle on se demande aussi pourquoi les fumeurs seraient chassés de la société. Parce que l’alcool aussi est nocif, va-t-on alors l’éliminer pour bientôt?

Je pense qu’en conséquence de cette loi, les fumeurs vont sortir des établissements pour aller fumer dehors. À New York où une loi semblable a été passée, les gens se sont mis à encombrer les rues, bloquant le passage et dérangeant les habitations avoisinantes.

De plus, ça risque de causer des situations potentiellement dangereuses comme des clients en état d’ébriété qui vont importuner les passants. Qui va assurer le contrôle de tout ça? Le gouvernement va-t-il financer une espèce de police qui va surveiller les comportements de ces nouvelles terrasses forcées? Et-ce que ça sera aux propriétaires des établissements de fournir des agents de sécurité?

Selon moi l’achalandage des bars va un peu diminuer même si les instigateurs de cette loi prétendent le contraire. Je pense que les fumeurs sont quasiment mal venus puisqu’une majorité ne fume pas (plus) et qu’on ne tient pas compte de leur avis en les mettant à part de ce débat de société. Les initiatives de certaines personnes pour tenter d’empêcher le projet de loi de se concrétiser sont restées sans réponse et on se demande même si elles ont été prises au sérieux.

Ne serions nous pas devenus un peu extrémistes dans notre vision d’une société propre?

Ecrit par FUKA, le Jeudi 8 Décembre 2005, 18:16 dans la rubrique "Opinions".


Commentaires :

  Camil Desbiens
08-12-05
à 22:48

Il faut rétablir la peine de mort afin de punir les fumeurs, les gros, les infirmes, les malades, les vieux improductifs et surtout les pauvres qui coûtent cher au gens qui adulent le nouveau dieu argent en voit de devenir la plus grande secte au monde.

  FUKA
09-12-05
à 07:14

Re: La peine de mort

On a pas besoin de dépenser une cenne pour la peine de mort, les fumeurs et les autres vont s'auto-détruire avec le temps.
Pour ce qui est du reste, il faut juste couper plus dans les réseaux sociaux qui s'obstinent à soutenir ces groupes. Voilà!
Le problème est reglé comme ça.
Merci de ton soutient Camil, c'est des beaux commentaires que tu apportes là.

  malboro pas cher
09-12-05
à 22:48

je suis un indien et je voudrais dire à tous ceux qui sont contre cette loi que dans nos réserves ce n 'est pas interdit et que les cigarettes sont moins chères. Je vous donne rendez vous au tippi club

  Denise
11-12-05
à 16:09

Cousins Canadiens,  voici quelques nouvelles sur le tabac en provenance de la Vieille Europe.

 

La prise de conscience des dangers du tabagisme passif pousse les pays européens à bannir la cigarette des lieux publics et notamment des restaurants. Et c’est l’Irlande qui donne l’exemple en imposant cette interdiction en mars 2004, rejointe par l’Italie puis par la Suède. En Angleterre : interdiction partielle qui ne satisfait personne.

En France, des progrès depuis qu’en 1971 la direction de la SEITA (ancien monopole d’état chargé de la vente du tabac) affirme pour la première fois que l’activité du service n’avait plus pour fin primordiale l’augmentation de la consommation globale du tabac !

En janvier 1991, la loi Evin interdit de fumer dans les lieux publics en dehors des zones réservées aux fumeurs. Elle est difficile à appliquer et est peu respectée.

Actuellement, un projet de loi est à l’étude, déposé par le député Yves Bur : « il est interdit de fumer dans tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent un lieu de travail ainsi que dans l’enceinte des établissements d’enseignement et d’éducation »

 

Pour les lobbys, il st urgent d’attendre !

Mais 80% des Français sont favorables au projet.

Vous savez peut-être que la fumée non inhalée qui s’échappe de la cigarette contient davantage de toxiques et de substances cancérigènes que celle inhalée par le fumeur, et que le tabagisme passif peut provoquer ou aggraver de nombreuses maladies respiratoires et augmente les risques de cancer.

Alors, au-delà des méfaits du tabac pour votre propre organisme, laissez tomber la cigarette pour la santé de votre entourage.


  FUKA
15-12-05
à 06:51

Re: Denise Bombardier?



Est-ce que ça ne serait pas du « copier-coller » par hasard d’un commentaire de Denise Bombardier par hasard? Parce que si oui, ce n'est pas drôle!

Je porte cette femme en si haute estime. À elle seule elle pourrait faire une chronique- défouloir dans mon blogue.

  Je trouve que toutes ces données ne sont pas objectives parce qu’elles ne portent que sur la cigarette.

La nourriture avec des antibiotiques nuit à notre santé, la mal bouffe fait grossir, l’alcool rend malade, les voitures que nous utilisons rejettent des gaz toxiques dans le même air que nous respirons (Nous sommes les seuls animaux qui rejettent volontairement leurs déchets dans l’eau que nous buvons et dans l’air que nous respirons) et tout ça ne nous dérange pas.

Je crois que ça va au-delà  de la cigarette. Que nous devrions nous poser d’autres questions sur nos habitudes de vie et sur l’augmentation des cas d’asthme au sein de la population québécoise ?

Je le répète, je ne suis pas en faveur de la cigarette, elle devrait être interdite dans tous les lieux intérieurs publics, même les parents devraient toujours sortir fumer leur cigarette dehors pour le respect de leurs enfants.

Elle devrait être interdite partout mais pas dans les bars….

Que serait par exemple un bar de blues sans nuage de fumée de cigarette? Ou va être rendue l’ambiance?

Aussi je trouve que la partie de la population qui fume n’a pas été consultée pour savoir si elle voulait que cette loi passe. Je suggère de tout simplement créer des bars pour les fumeurs et des bars pour les non-fumeurs. Ça serait une solution équitable non?

  Anonyme
20-12-05
à 17:04

Re: Re: Denise Bombardier?

Ne penses-tu pas qu'il est bien abusif de qualifier de non objectives des informations mettant en lumière les effets nocifs de la cigarette sous prétexte qu'elles ne s'intéressent pas aux autres problèmes qui existent sur cette planète ?

Faut-il, pour avoir l'autorisation de dénoncer une chose, dénoncer simultanément tout ce qui va de travers ? C'est un travail titanesque qu'aucun être humain n'est capable d'entreprendre !

Quant à créer des bars pour fumeurs et des bars pour non-fumeurs, ce pourrait-être une idée séduisante mais je crains qu'il y ait très peu d'amateurs pour se lancer dans une pareille aventure financière.

Par exemple, pendant plus de dix ans, il a existé   2 types de compartiments dans les trains français: ceux réservés aux fumeurs et ceux réservés aux non-fumeurs.

Qu'a-t-on observé après quelques années de cette expérience? Les compartiments réservés aux fumeurs étaient presque vides ! Même les fumeurs préféraient, majoritairement, s'installer dans des compartiments où ils n'étaient pas enfumés !

Enfin, en ce qui concerne l'ambiance créée par les nuages de fumées tu peux la substituer par celle rendue par l'ivresse, sous toutes ses formes. Evidemment, je plaisante ! :-)).

Je suis beaucoup trop sérieux pour donner de pareils conseils.


  fuka
20-12-05
à 19:37

Re: Re: Re: Denise Bombardier?



Je suis tout à fait d’accord qu’on ne peut pas régler tous les problèmes du monde mais je crois tout simplement qu’il y en a des plus importants à régler sur terre que ceux là.

 

La cigarette est certes nocive mais les personnes qui fument ne sont pas victimes d’une injustice. Le choix de commencer ou d’arrêter est un choix individuel et normalement ne se fait pas à cause d’une contrainte extérieure.

 

DE leur côté le deux tiers de la population composé de non-fumeurs ne sera pas victime d’injustice non-plus. Les non-fumeurs ont acquis de plus en plus de droits depuis les dernières années et ont réussi à se faire respecter.

 

Aussi, selon moi, dans toute loi on devrait être en mesure de faire des nuances et assoupir les règles pour certains cas. Le cas des bars en est un. Pour le reste des endroits publics, je le répète, je suis tout à fait en accord avec la loi et je fume à l’extérieur et ce même à -25c.

 

Je reste avec une certaine crainte parce que j’ai entendu qu’au Japon on avait plus le droit de fumer à l’extérieur et qu’ils ont crée des espèces de roulottes dans les quelles les fumeurs pouvaient aller fumer.

 

Je me demande sincèrement si bientôt on va mettre en place des gethos ou on va enfermer les fumeurs en les traitant comme de vulgaires junkies qui n’ont pas su se repentir.

  DjRickstar
14-12-05
à 19:27

Dehors!!!!!

Les fumeurs devraient vraiment fumer à l'extérieur même que si ça serait juste de moi, je rendrais la cigarette illégale !!!

Mais le crime organisé prendrait encore plus d'expansion sur la vente de ce poison alors je sais pas trop si ce serait une bonne idée...

Tout de même, les fumeurs devraient toujours respecter ceux qui ne fume pas !

Merci!@

  FUKA
15-12-05
à 17:19

Re: Dehors!!!!!



Je suis tout à fait d'accord, les fumeurs devraient respecter ceux qui ne fument pas et en général on pourrait dire que les gens devraient respecter les autres en général pour tous les autres aspects de la vie. Sauf que le respect des fumeurs ça devrait exister aussi.
On dirait que puisque tout le monde arrête de fumer,  l'industrie des patches, nicorettes et autres est en pleine extension être encore fumeur est devenu hors mode.

Moi c’est rendu que je ne fume même pas dans les restaurants parce que je sais que je dérange les autres personnes mais j’exige le droit de fumer dans les bars un point c’est tout.

Je trouve que quand même on a fait un grand pas quand on se dit qu’avant il n’y avait même de section non-fumeur dans  les restaurants et que les gens fumaient dans les stations de metro.




  DjRickstar
15-12-05
à 18:36

Re: Re: Dehors!!!!!

Oui je suis d'accord Fuka, il faut pour autant respecter les fumeurs mais je crois que comme tu dis, être fumeur est rendu hors-mode et je crois que c'est ça qui pousse autant de gens à arrêter de fumer.

Avant fumer c'était cool, mais plus en 2005, c'est fini ce temps là!

Fumer est de moins en moins bien vu au yeux de la société et je crois que c'est pour le bien de tout le monde.

Merci!

Eric
djrickstar@gmail.com

  FUKA
20-12-05
à 20:38

Re: Re: Re: Dehors!!!!!



Pour répondre à ton commentaire, Je crois Éric que fumer n'est pas seulement un phénomène de mode.  Si peut-être au début,  quand t'es au secondaire et que tu veux à tout prix paraître  cool toi aussi  afin d'être socialement accepté.
Toute fois qu'une fois à l'âge adulte ça devient plutôt un choix personnel.
Moi par exemple je fume pour me relaxer. Je suis consciente que cet effet se produit en réponse à ma dépendance mais pour l'instant c'est comme ça.
J'ai déjà essayé et réussi à arrêter de fumer mais je crois que je ne suis pas suffisamment prête pour le faire définitivement, pas tout de suite en tout cas.
Méchante fumeuse ou pas je trouve qu'on a le droit de se faire respecter aussi  et que certains volets de la loi  n'ont pas leur raison d'être.
Comme par exemple cet article qui stipule qu'on a plus le droit  de fumer à moins de 6 mètres autour des terrains de jeux  pour enfants.
Moi personnellement c'est rare qu je fume quand je vais au parc avec mon enfant sauf si on y reste durant plusieurs heures. Dans ces cas là j'aime m'apporter un livre et végéter sur un banc pendant que ma fille joue avec ses amis.
Il se peut dans ce cas que j'aille envie de fumer une cigarette mais je m'éloigne de l'espace ou jouent les enfants, je n'irai quand même pas la fumer dans le carré de sable, et je jette toujours mon mégot dans la poubelle pour pas de jeunes enfants le ramassent par terre.
Je ne dérange  personne, je n'expire pas ma fumée dans le visage de qui que ce soit et je ne vois pas pourquoi une telle loi viendrait intervenir dans mes habitudes.
Imaginons  maintenant une mère qui vient avec ses trois enfants au parc pour qu'ils jouent pendant qu'elle se relaxe enfin un peu (C'est quelque chose de s'occuper de 3 enfants...)
Soudainement elle a envie de fumer une cigarette. Que-ce qu'elle est supposée faire? Traverser la rue et laisser ses enfants tous seuls afin de respecter le quota de 6 mètres? Ou bien rester à jouer avec ses enfants et devenir nerveuse ou impatiente ? .Parce que malheureusement c'est un état qui pourrait découler du manque de cigarettes et c’est à peu près la même situation lorsqu’on est stressé.

Grâce à cette loi, si  je marche dans la rue et que je passe à côté d'un parc situé en bordure de la rue en fumant une cigarette, un policier serait mandaté à me donner une contravention pour le non-respect des 6 mètres...
Je trouve que c'est un petit peu trop.

 

Je ne sais pas que-ce que tu dirais si le gouvernement décidait qu’à partir d’aujourd’hui les bars ferment à 1h, comme c’est le cas en Ontario et que les after-hours deviendraient interdits? Défendrais-tu ton droit de boire de l’alcool? Ne trouverais-tu pas que c’est déjà réglementé? En Europe on a le droit de boire de la bière en se promenant dans la rue et souvent les magasins qui vendent de l’alcool restent ouverts 24heures. Ici on a déjà réglé le problème en créant des lois strictes qui sont généralement respectées et la consommation d’alcool dans son ensemble est assez bien encadrée.

Comme pour la cigarette…..


  Anonyme
23-01-06
à 04:04

Re: Re: Re: Re: Dehors!!!!!

Mercredi 14 décembre 2005
Mercredi 14 décembre 2005

Depuis le 1er décembre, l'Organisation mondiale de la santé n'embauche plus de fumeurs. Ceux qui mentent encourront des mesures disciplinaires. Est-ce vraiment le rôle de l'OMS de faire la police dans ce domaine?

La décision de l'Organisation est surprenante pour tous ceux qui avaient cru comprendre que, comme la médecine et l'hôpital, la mission première de l'OMS était de lutter contre les maladies à l'échelle mondiale (variole, paludisme, tuberculose, sida, grippe aviaire) et de promouvoir la santé. Et voilà que l'OMS ne lutte plus seulement contre les maladies mais aussi contre les malades! Qu'elle ne se propose plus de promouvoir la santé mais de l'imposer dans les entreprises, la sienne «pour donner l'exemple»? Est-ce vraiment un bon exemple? Ou un grave dérapage?

Cette décision est difficile à comprendre pour les soignants et les travailleurs sociaux comme pour les associations de handicapés et de malades qui luttent depuis des années contre la discrimination à l'embauche, et, plus largement, pour les organisations luttant contre la stigmatisation, l'exclusion et le racisme. Depuis quelques années, ces professionnels et ces associations se battent pour modifier le diagnostic des handicapés et des malades - jusqu'ici basé sur ce qu'ils ne pouvaient pas ou plus faire (leurs incapacités) - en le fondant sur tout ce qu'ils peuvent faire malgré un handicap ou une maladie (leurs capacités). Elles revendiquent l'embauche sur la stricte prise en considération des compétences professionnelles individuelles. En Suisse, les discussions autour de la révision de la loi sur l'invalidité se sont orientées dans cette direction. Or l'OMS, avec cette décision, signifie clairement qu'il ne suffit plus d'avoir des capacités et des compétences pour être embauché. Elle indique que le travail ne doit plus être considéré comme moyen d'insertion ou de réinsertion sociale mais au contraire comme un instrument de punition ou de récompense sociale. Sa politique de prévention continue à s'appuyer sur une politique de la peur, qui va au-delà de celle de perdre sa santé et/ou de mourir «jeune» - avant l'âge moyen considéré comme «normal» -, ou encore de faire du mal à son entourage. Elle utilise le travail, c'est-à-dire le droit de vivre dignement, comme une arme de moralisation sociale.

Cette décision n'est pas recevable pour les enseignants et les chercheurs en sciences humaines qui, depuis plus de quarante ans, ont démontré et dénoncé les effets destructeurs et pervers de la stigmatisation des êtres humains considérés comme «anormaux» pour des raisons physiques (maladies génétiques ou non, accidents de naissance ou de la vie), mentales (handicapés mentaux) ou de comportements «asociaux» (hors normes).

Un des précurseurs, le sociologue américain Erving Goffman, distinguait dans les années 60 «en gros» trois types de stigmates. Les premiers étaient «les monstruosités du corps ou difformités diverses». Les seconds étaient les «tares du caractère qui, aux yeux d'autrui, prennent l'aspect d'un manque de volonté, de passions irrépressibles ou antinaturelles, de croyances égarées et rigides, de malhonnêteté et dont on infère l'existence chez un individu parce que l'on sait qu'il est ou a été, par exemple, mentalement dérangé, emprisonné, drogué, alcoolique, homosexuel, chômeur, suicidaire ou d'extrême gauche». Les troisièmes étaient «ces stigmates tribaux que sont la race, la nationalité et la religion, qui peuvent se transmettre de génération en génération et contaminer également tous les membres d'une même famille». Il ajoutait: «Il va de soi que, par définition, nous pensons qu'une personne ayant un stigmate n'est pas tout à fait humaine. Partant de ce postulat, nous pratiquons toutes sortes de discriminations, par lesquelles nous réduisons efficacement, même si c'est souvent inconsciemment, les chances de cette personne. Afin d'expliquer son infériorité et de justifier qu'elle représente un danger, nous bâtissons une théorie, une idéologie du stigmate, qui sert aussi parfois à rationaliser une animosité fondée sur d'autres différences, de classe par exemple.» Il suffit donc qu'un individu ait un défaut par rapport aux normes sociales ambiantes pour qu'il soit considéré comme un bon à rien, comme inutilisable socialement et infréquentable sans risquer d'être stigmatisé à son tour...

Ce que décrit Goffman avec un vocabulaire devenu politiquement incorrect est très exactement ce que fait l'OMS aujourd'hui: stigmatiser et discriminer une nouvelle catégorie d'individus, les fumeurs. En vingt ans, la croisade anti-tabac s'est transformée en croisade anti-fumeurs. D'où vient cet acharnement de l'OMS contre les fumeurs? Pourquoi ceux-là? Fumer est un luxe inutile, improductif et malsain, donc déraisonnable et irrationnel. La stigmatisation des fumeurs se fait en trois temps. Premier temps: le tabac est mauvais pour la santé de ceux qui en consomment: les fumeurs sont dangereux pour eux-mêmes. Ils sont considérés comme des malades, souffrant d'une dépendance. Jusqu'en 1983, dans le manuel de référence américain concernant les troubles mentaux qui sert de modèle à l'OMS (DSM III), la consommation de tabac est classée dans les «dépendances sans handicap professionnel». En 1989, dans le même manuel révisé (DSM III R), cette phrase a disparu au profit d'autres critères comportementaux, comme continuer à prendre une substance que l'on sait dangereuse, désirer cette substance et faire des efforts infructueux pour réduire ou contrôler son utilisation, passer du temps pour se la procurer et/ou pour la consommer, etc. Deuxième temps: les fumeurs sont dangereux pour les non-fumeurs (fumée passive) et l'on interdit graduellement la fumée dans les lieux publics. En 1996, la dernière version de ce manuel (DSM IV) suggère que les fumeurs pourraient «renoncer à d'importantes activités sociales, professionnelles ou de loisirs parce qu'elles ont lieu dans une zone où il est interdit de fumer». Troisième temps: 2005, on élimine les fumeurs, même s'ils respectent les interdictions, par l'instauration d'une discrimination à l'embauche. En leur reprochant non pas de leur incompétence ou leur inefficacité (ce qui n'a pas été démontré) mais le temps qu'ils perdraient à fumer. Un dernier argument, instaure le délit de «sale odeur». Il rappelle celui de «sale gueule» et menace ainsi les mangeurs d'ail, les pétomanes, les parfumés, les mal lavés, les victimes de sueurs incontrôlables et tous ceux qui n'ont pas la même couleur de peau...

Et s'il ne s'agissait pas d'un dérapage mais d'une politique délibérée? Le raisonnement qui s'applique aux fumeurs - «Celui qui fume n'a qu'à arrêter ou à se soigner» -pourrait bien s'appliquer à d'autres. L'idée est de leur proposer de passer de substances mises à l'index par l'OMS, mais en vente légale, à d'autres substances sous contrôle médical, produites par l'industrie pharmaceutique (patchs, chewing-gums, tranquillisants, antidépresseurs, somnifères, coupe-faims...). Tout comme la suite du même raisonnement: «Si le fumeur persiste malgré nos avertissements et tombe malade, c'est de sa faute, il n'a qu'à payer». Ce raisonnement pourrait bien lui aussi s'appliquer à d'autres, ouvrant la porte à la segmentation générale des primes d'assurance maladie. A chaque «risque», sa prime supplémentaire. Qui d'entre nous ne présente pas un ou deux «risques», ne serait-ce que dans ses gènes devenus transparents? En résumé, on commence par les fumeurs, puis on s'en prendra aux obèses (et c'est déjà commencé), aux victimes du cholestérol, aux diabétiques, aux hypertendus, aux alcooliques, aux buveurs de café, de thé, aux mangeurs de fondue et de chocolat... La liste est infinie.

Eliane Perrin

 

Lien : (http://www.amge.ch/amge/modules/news/article.php?storyid=967)